Notre association œuvre depuis sa création à la recherche de notre mémoire pour conserver et relater notre histoire locale. Ce travail de collectage a pour mission de sauvegarder notre patrimoine.

LA SAUVEGARDE DE NOTRE PATRIMOINE VESTIMENTAIRE

Dès la création de l’association, les premiers membres ont « sauvé » les costumes d’époque afin de pouvoir en refaire des copies, notamment les costumes brodés et perlés Penn Sardin, plus belles pièces portées à l’époque.

En 1999, lors des 30 ans du groupe, un nouvel élan se lance avec la création d’une commission costume qui n’aura de cesse de remonter le passé en travaillant à partir de photos d’époques (de famille, de mariage), de carte postales et de pièces authentiques données ou empruntées auprès de la population du Cap Sizun. La mairie de Beuzec-Cap-Sizun mettra à disposition du groupe un local dédié au stockage.

À ce jour, ce sont plus de 1000 pièces authentiques et reconstituées que l’ensemble possède.

Récemment une commission « inventaire » a vu le jour pour répertorier chaque pièce et sauvegarder les authentiques afin de conserver précieusement les éléments et d’en faire des patrons pour des futures copies.

Derrière tout ce travail, ce sont également un groupe de couturières qui se réunit chaque semaine pour créer les costumes des spectacles à partir des modèles sauvegardés, qui recherche les éléments nécessaires (matières, perles, …) en respectant les couleurs et les codes de l’époque.

Dans le cadre de ses 50 ans, le groupe vient de lancer une grande campagne de collectage auprès des habitants du Cap Sizun, à la recherche des dernières pièces encore existantes dans les greniers et autres.

LA SAUVEGARDE DE NOTRE PATRIMOINE MUSICAL ET CHANTÉ

À l’instar de leurs collègues danseurs, les musiciens du bagad ont également fait des recherches et collecté sur le répertoire chanté et sonné dans le Cap Sizun. Ils ont pour cela :

  • rencontré les anciens pour enregistrer leurs souvenirs oraux et chantés
  • consulté les archives départementales et celles de Dastum
  • retrouvé des « feuilles volantes » avec le texte des paroles vendues sur les marchés de l’époque
  • répertorié les cantiques oubliés

Comme la culture n’est pas figée, ils ont également créé des pièces musicales respectant les codes de notre territoire. C’est ainsi que la gavotte du Cap s’est étoffée de nouveaux thèmes et est devenue une danse qualificative pour le championnat de musique et de danse traditionnelle de Gourin.

Régulièrement, la troupe bagad-cercle reprend également des chants / textes dans ses spectacles. C’est ainsi qu’en 2016 le « choeur des femmes » recréé pour l’occasion a été récompensé par la confédération Warl’ Leur. Prochainement, un projet de création de « chant à danser » en gavotte du Cap sera lancé.

LA SAUVEGARDE DE NOTRE PATRIMOINE DANSÉ

Le travail sur la danse a démarré plus tardivement, et notamment ces dernières années à partir de visionnage de films (issus des fêtes d’Arvor, des collectages de Jean-Michel Guilcher, etc.) et de descriptions dans les veillées. Il a permis de se réapproprier le travail des bras en gavotte du Cap notamment et de découvrir la danse en quadrette maintenant exploité par le cercle et enseigné.

LE FRUIT DE NOTRE COLLECTAGE AU TRAVERS DES ÉVÈNEMENTS DES 50 ANS

Le Groupe des Bruyères a souhaité profiter de ses 50 ans pour restituer l’ensemble de ces travaux de collectage à la population à travers son spectacle « Beg Ar Raz ». Pour la création de ce dernier, les responsables du groupe ont remonté l’histoire de Notre Dame des Naufragés (à partir de la thèse de Frédéric Tanter, des travaux de Jean-Yves Le Brun et d’une collection de plus de 1000 cartes postales d’époque de la Pointe du Raz). Grâce à l’ethnologue Yacinthe Le Carguet (1847-1924) ils ont retrouvé le chant mythique et les partitions de « Channik an Ormant » que les musiciens reprennent pour le plus grand plaisir des habitants de Plogoff. Les travaux sur la gavotte du Cap seront également présentés (danse et musique) au travers la mise en scène du dernier tableau.